Staccato et la Commune de St Barthélémy d'Agenais
avec le soutien de VAL DE GARONNE AGGLOMERATION
présentent
Samedi 30 Novembre
20H30 - Centre Culturel
Saint Barthélémy d'Agenais
GATHA
GATHA se place dans un univers trip pop, à l'ombre de Massive Attack, en évoquant tout aussi bien Bjork que Shostakovich.
Accompagnée de ses deux instruments d'expression, son violoncelle et sa voix, elle établit dans ses chansons en français l'existence d'un monde onirique où Lewis Caroll se serait laissé aller à des déviations électriquement amplifiées.
Depuis 3 années, habitée d'une foi rare, Gatha à ouvert pour des artistes aussi variés que BumCello, Ez3kiel, Pony Pony Run Run, Julien Doré, Sophie Hunger, Micky Green, Lilly Wood And The Prick, Zita Swoon, Jil Is Lucky, Amanda Palmer, Nosfell, Revolver, Chapelier Fou....
NATHALIE NATIEMBE
Elle dit
toujours qu’elle fait du maloya. Et elle a bien raison, Nathalie Natiembé !
Parce que s’il est quasi-absent, rythmiquement, de son nouvel album, il
enveloppe l’ensemble de son état d’esprit de maronaz. Oui, elle
est libre, Nathalie Natiembé et rebelle. Une énergie qui lui vaut le surnom de
punkette du maloya.
Avec Bonbon Zétwal, son nouvel album (sorti en sept. 2013), c’est une énergie
ciselée, canalisée, passée au tamis de l’intime, qu’elle nous livre. Ça sent
l’album de l’aboutissement, ça. Comme si ses années de flirt un peu vache avec
le rock, la pop, le punk, le reggae, goûtaient enfin le plaisir apaisé du
mariage heureux avec cette culture réunionnaise – seconde peau. Celle qui
habite sa transe des mots.
Le
cheminement avait été entamé avec Bumcello, sur Karma. Il prend avec les
complices d’aujourd’hui, Yann Costa aux claviers, Cyril Fever Faivre à la
batterie et Boris Kulenovic à la basse, sa complète dimension. Nathalie
Natiembé s’est trouvée, musicalement, dans cette world musique planante aux
accents 70’s. Rock, reggae, maloya ou couleur plus jazzy : elle assume
tout. Et elle porte tout à la force d’une palette vocale toujours aussi
déjantée, mais adoucie, elle aussi.
Il est
doux, ce Bonbon Zétwal : sucré, poétique, émouvant, sensuel. Un peu margoze
aussi : croquer une étoile, c’est parfois amer !
Car
Nathalie Natiembé chante l’intimité sans fards. Le deuil, d’abord. Celui de ses
parents, qui charge le premier morceau de l’album d’une émotion à la fois
explosive et pudique. Ce Bonbon Zétwal, c’est celui de l’enfance, ce gâteau
réunionnais épicé que sa mère lui donnait. Sa madeleine de Proust à elle.
"Quand des fois la vie coule en l’eau noire..." Elle exorcise, à
grands coups de poésie, son chagrin, ses démons (X Parano). Elle partage
généreusement son amour entier, irraisonné, parfois (Bwalé, Rêve), nous conte
la Vida (versalité hybride démonstration endémique) des femmes réunionnaises,
nous balade sur les sentiers reggae de son adolescence (Nwar 72+1) et murmure
son oraison funèbre dans une Flakdolo hypnotique.
Sur scène, le bonbon pétille franchement. Et c’est
la Natiembé rock qui embarque le public dans sa transe. On la sent confiante,
généreuse, épanouie. Prête à lâcher les lions. Il faut dire qu’une osmose un
peu magique s’est créée, avec le trio de musiciens. Yann Costa et Cyril Fever
Faivre la suivent de près depuis un moment déjà, et semblent, avec Boris Kulenovic,
avoir trouvé la clé de Natiembé. Celle qui ouvre les vannes. Celle qui révèle
l’œil de zénitude au milieu du cyclone punk-rock. Celle du débit
d’émotions sous licence cœur.
Entrée : 12€ - 10€ - gratuit moins de 12 ans
Renseignements : 05 53 83 05 02