#20 ANS DE STACCATO : DICK ANNEGARN À PEYRIERES LE SAMEDI 02 AVRIL !

SAMEDI 02 AVRIL À PEYRIERES
21H – EGLISE
Staccato avec le soutien de la Communauté de Communes du Pays de Lauzun présente

DICK ANNEGARN en concert


Des années 70 qui ont vu ses débuts, Benedictus Albertus Annegarn, dit Dick, réinvente le meilleur : les musiques qui font l’amour pas la guerre, les mots-sésames, les frontières ouvertes aux esprits assortis. C’est tout lui - voix nomade, éclusier européen, citoyen libertaire du monde. Pendant que les enfants d’hier apprennent aux enfants de demain Ubu et Bébé éléphant, lui poursuit ses voyages de port gascon en oasis marocaine, balisant son parcours de chansons magiciennes. Sorcier, sourcier.
 Chronique de son dernier album « Vélo Va » (Tôt ou Tard) :
V comme Vélo. V comme voyage. V comme « Va à l’essentiel ! » Tel un coureur discipliné obéissant à son directeur sportif Dick Annegarn a suivi les conseils de son producteur : « Sur Vélo va le travail de Vincent Frèrebeau c’est d’avoir épuré. Comme il dit : “Tu as des titres qui me touchent et d’autres qui m’ennuient.” Il a enlevé les titres qui l’ennuyaient. » Sur cette base Dick a eu carte blanche : un enregistrement chez Gang, studio aux « vrais murs vibrants ». Le son a été confié à Antoine Gaillet, réalisateur de la nouvelle scène musicale française, la présence d’excellents musiciens, autant de couleurs pour ce disque, quasiment le vingtième, irisé de reflets changeants. Il y figure Laurent Vernerey aux basses et Denis Benarrosh, batterie, Albin de la Simone au piano, Olivier Koudouno, cello, le vibraphoniste Nicolas Mathuriau… Que de beau monde. Sans oublier Freddy Koella. L’autre passager de ce tandem œuvre auprès de Dick depuis Soleil du soir (2008) et signe sur Vélo va la majorité des arrangements. C’est un compagnonnage et une complémentarité assumée. Freddy a mis Dick en danger. Et Dick a lâché du lest. Et sa six cordes. C’est la première fois qu’il y a aussi peu de guitare sur un album de Dick Annegarn.
Dans cet album court et ramassé, nourriture pour l’esprit et les sens, Freddy Koella ménage des portes de sorties, facilite des échappées vers l’insouciance en glissant ici et là quelques pizzicati, un vibraphone atmosphérique, une flûte à bec enfantine ou une rustique sonnerie de bicyclette. C’est le sel de ce disque. Rien n’y compte pour des prunes, surtout pas la fantaisie. Elle est revendiquée. Dick est un chanteur de variété varié.
Quarante ans que ça dure. Depuis ce jour où dans le bureau de Jacques Bedos, il menace le directeur artistique de Polydor de retourner à Bruxelles s’il ne lui signe pas illico un contrat. Il a voulu voir Bruxelles et nous l’avons eu. On la chante encore, ignorant le nom de l’auteur. Sur le même disque figurent Sacré géranium, Bébé éléphant, L’Institutrice…
Et Ubu dont le créateur, Alfred Jarry, faisait du vélo. En cinq ans Dick enchaînera cinq disques (dont un live) et des tournées. Et la lassitude. Et l’inévitable risque de tourner en rond. En 1976, sur la scène du théâtre de la ville, il grimpe sur un vélo géant, signifiant qu’il joue déjà la montre.
Deux ans plus tard il s’échappe en solitaire, tel Joaquim Agostinho, champion cycliste malheureux dont il chantera la ténacité, le sens de l’effort… Dick veut rouler à son rythme. Suivront vingt ans de roue libre où il se lovera dans le monde. Il constate aujourd’hui: « J’ai trop bien réussi. La vraie vie est gravée sur ma gueule. » Il auto-produit six disques essentiels. Il y a dix-sept ans Vincent Frèrebeau se souvient de lui. Depuis Dick endosse le dossard Tôt ou tard. Il aura même chanté au Cirque d’hiver en pédalant! Vélo vole est son huitième album dans cette maison.
« Le vélo est un vœu. Le V un souffle qui a fini par traverser tous les autres titres. » Le souffle c’est la vie. La parole essentielle de l’oracle qui invite Dick – et peut-être que ce dernier qui en a désormais la stature est devenu cet oracle – à « saisir ce que ta liberté t’octroie », souffle de l’enfant dont l’adulte est redevable, souffle de braise de Brahim Alham. Souffle de l’apôtre Jean qui, après deux mille ans, n’en manque pas (contrairement au chanteur fatigué qui reprend le sien à Karlsbad – tout comme naguère il traînassait dans la mélancolique Coutances un dimanche après-midi…). La roue tourne. Dick,coureur cyclique, le sait.
SAMEDI 26 MARS – EGLISE à PEYRIERES
à partir de 21h
Tarifs : 14€ sur place et en location - 12€ adhérent Staccato
Réservations conseillées sur www.fnac.com et magasins Carrefour, Géant, Super U, Intermarché...
Rens. : 05 53 83 05 02