Saint Barthélémy d'Agenais : Soirée théatre avec CAFI de Vladia Merlet

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La Communauté de Communes du Pays de Trec et Gupie

la Commune de St Barthélémy d'Agenais et Staccato présentent

Samedi 20 mai

Centre Culturel Intercommunal

CAFI de Vladia Merlet

Cie Par les temps qui courent

crédit photo : Fabrice Lépissier

C.A.R.I., une histoire de silence..., un devoir de mémoire !
De 1945 à 1954, la France de la IVème République mène, en Indochine, une lutte acharnée contre la République Démocratique du Viet Nam, personnifiée par son Président Ho Chi Minh. Combat pour la liberté pour certains, sale guerre pour d'autres... C'est la défaite et le départ des troupes française. En 1956, les rapatriés liés du temps de la présence coloniale à des français par des relations diverses, familiales, administratives, commerciales, affectives arrivent sur le territoire métropolitain. Ils sont de différentes origines : européennes, d'une part, et indochinoises ou eurasiennes, c'est-à-dire, fruits d'unions entre Européens et Asiatiques, d'autre part. Cette population, de nationalité française, comprend surtout des vietnamiens, des Cambodgiens, des Laotiens et un petit nombre d'Indiens des Comptoirs (Pondichéry) établis au Viet Nam et au Cambodge. Si certains ont pu organiser leur départ, pour beaucoup, la fuite précipitée oblige à tout abandonner. Ceux qui n'ont pas de familles en métropole sont pris en charge par l'Administration et c’est ainsi qu’au printemps 1160 personnes, dont 740 enfants, arrivent ainsi au camp du Moulin du Lot…

CAFI, de Vladia Merlet, une histoire de Français d’Indochine...
En avril 1956, Louise, 9 ans, fait escale avec sa famille au C.A.R.I: Centre d'Accueil des Rapatriés d'Indochine, en Lot et Garonne. 50 ans après, sa mère vit encore dans cet ancien camp militaire. C'est sa vie au Viet Nam qu'elle nous raconte, son arrivée à Sainte Livrade sur Lot et son adaptation à la France : "Sainte Livrade, Sainte Livrade, je me demande bien à quelle sainte on va nous livrer? C'est bientôt le bout du voyage. J'ai hâte de découvrir ma nouvelle maison, mon nouveau chez moi. Prochain virage, j'ouvre les yeux sur une pancarte: C.A.R.I.; puis en plus petit, Centre d'Accueil des Rapatriés d'Indochine. La pancarte est collée à la vitre avant du bus. C'est donc nous les rapatriés d'Indochine ? Mais qu'est-ce que ça veut dire: RA-PA-TRIES ?".

Pour écrire ce texte, je me suis inspirée des témoignages de ces Français d'Indochine. J'ai essayé de coller au plus près à leurs réalités. Les prénoms, ont été choisis au hasard: Louise n'existe pas mais elle existe en chaque enfant du CAFI (Centre d’Accueil des Français d’Indochine) ! Jouer CAFI, au moment où la réhabilitation du camp est entamée, c'est faire entendre ce que les habitants du camp pensent tout bas et qu'ils ne disent qu'à demi-mot. C'est un témoignage contre l'oubli, l'indifférence et l'injustice: un hommage, je l'espère, à leur combat pour la dignité !

L’auteur et interprète, Vladia MERLET, qui se lance dans l’écriture, donne vie avec subtilité et une émotion toute particulière à de multiples personnages, exhale bruits et odeurs et libère Louise de ses maux qui rejoignent la malle au passé si troublé… David CABIAC, orchestre et magnifie en live ce superbe texte, le jeu d’acteur, dans une ambiance sonore originale. La mise en scène reflet d’un travail collectif au sein de la Cie Par les temps qui courent, la création lumière toute en nuance et sensibilité de Joël COUPE ont reçu tout le soutien professionnel et attentif de Georges BIGOT (Théâtre du Soleil, Le Petit Théâtre, les Chantiers de Blaye..).