BURNING HEADS + KAP BAMBINO + DJ MARTIAL JESUS

VENDREDI 21 DECEMBRE

21H30 - Le Chaperon Rouge - LAC DU SAUT DU LOUP


MIRAMONT DE GUYENNE




BURNING HEADS
C'est en 1988, que les Burning Heads démarrent sous l'influence de formations US comme Dag Nasty, Government Issue, Descendents, Naked Raygun, The Hard-Ons… Le groupe se jette sans tarder sur scène et multiplie les concerts, d'abord dans son fief (Orléans) puis dans la France entière. Leur premier EP (Black&Noir-1991) est déjà une cinglante réponse au hardcore mélodique américain déferlant sur l'Europe (Bad Religion, Nofx, Down By Law, Big Drill Car, All). Les amateurs ne s'y trompent pas. Burning Heads devient très vite le groupe de l'après alternatif français, la renaissance du punk-rock français. Si bien que lorsque sort le premier album Burning Heads (Semetery Records-1992), les fans connaissent déjà les morceaux par cœur. D'autant plus que le disque bénéficie d'une production calibrée de Donnel Cameron, partenaire de Brett Gurewitz (boss de Epitaph Records) qui donne à des titres comme No Excuse, Falling, Place For Me ou Making Plans For Nigel (reprise de XTC) une merveilleuse saveur qui mélange rapidité et subtilité, mélodie et rage. Durant cette période, les Burning Heads joueront partout où l'on voudra bien d'eux, écumant cafés-concerts comme MJC, assurant les premières parties avec la même verve que ses participations aux festivals de tous poils. C'est comme ça qu'un groupe s'impose : par la scène !
Dive (Pias France-1994) bénéficie une fois de plus du savoir-faire d'un grand de la production américaine : Jack Endino (faiseur de son pour Nirvana, Mudhoney et autres cadors de l'ère grunge). L'album recèle de vraies pépites punk-rock mélodique. Il faut voir le public devenir geudin lors de l'exécution de Piece Of Cake, Sitting In My Room ou Dance Of The Ghosts, quand il ne se jette pas dans la fosse sur Don't Wait For Me ou Mr White. Car plus que de communiquer son énergie à travers une musique toujours plus incisive, le groupe partage aussi sa bonne humeur et sa chaleur humaine. Burning Heads n'est plus seulement un phénomène local. Nos voisins teutons, suisses, belges, italiens et espagnols commencent à subir les élans fougueux des Têtes Brûlées. Super Modern World (Pias France-1996) viendra confirmer le talent des punk-rockers orléanais, désormais chef de file d'une vague hardcore mélodique française plus seulement inspirée des productions américaines (celles de Epitaph, Fat Wreck Chords ou Revelation) mais aussi par le style décontracté mais néanmoins soutenu des Burning Heads. Produit par Fred Norguet et Jacques Garnavault, ce troisième disque aligne des titres survoltés (Break Me Down, Angry Sometimes, Swindle) et revendicateurs (No, Homeless) laissant percer de plus en plus la personnalité musicale du groupe. Comme chaque année qui passe, la liste des concerts s'allonge. Tout le monde s'incline devant les prestations de Burning Heads. On s'y défoule, on s'y amuse, on y transpire et on y retrouve ses amis…
Durant ces premières années, le groupe enregistre quelques EP (Reds, Beggars-Flying Charentaise / Booooo Hoooo-PIAS France) ou MCD (Piece Of Cake-Pias France / Wise Guy-Epitaph), des splits EP (partagés avec Thompson Rollets, NRA, The Marshes) tout en participant à un nombre incroyable de compilations d'envergure confidentielle, nationale ou internationale (Fachons Les Fachons, Pandemonium, Petite Panik, Holiday In Mururoa). Généreux, le groupe distribue ses titres à la scène indépendante française, imposant un respect mutuel à toute une génération d'activistes (fanzines, associations, radios locales, labels underground). La compilation The Weightless Hits (Filox-1996) viendra au secours des fans transis, leur apportant quelques-uns de ses titres rares sur une seule et même rondelle. Les fans aiment les Burning, les Burning aiment leurs fans !
Be One With The Flames (Epitaph-1998) est un disque important. D'abord, parce que le groupe signe sur le label majeur du punk-rock mélodique. Une consécration méritée de l'avis de tous, même si ce n'est que sur la succursale européenne d'Epitaph. Ensuite, parce que le disque est diffusé…
En 1999, le groupe rejoint Jack Endino à Seattle pour un Escape (Epitaph-1999) d'un punk-rock plus brut que jamais mais pourtant mieux maîtrisé (SOS, Thinking Of The Time, No Way en atteste). Chaque nouvelle livraison discographique s'avère leur meilleure. Et comme Epitaph refuse toujours de distribuer le disque aux States, c'est Victory Records (autre référence en matière de hardcore US) qui l'édite et le distribue aux States, Canada et Japon. Le tableau est quand même incroyable. Nos chers Burning Heads sur deux des plus gros labels du genre. Chapeau les gars ! En automne 2000, le groupe entame une longue tournée européenne en compagnie de ses camarades de label Terrorgrüppe et De Heideroosje qui les amène en Allemagne, Italie, Hollande, Angleterre… À leur retour, les Burning Heads commencent à travailler sur leur album reggae tout en cherchant un nouveau label (le contrat avec Epitaph s'enlise).
2001, et voilà Opposite : une nouvelle étape pour le groupe désormais en autogestion totale et plus décidé que jamais à contrôler son parcours. Bientôt quinze ans de punk-rock endiablé. Quoi de mieux que de fêter ça avec un nouvel album différent. Car n'oublions pas qu'avant d'être un disque de reggae, Opposite (Yelen Musiques-2001) est avant tout un nouvel album des Burning Heads (remodelé en début d'année après le départ du guitariste Philippe, remplacé par l'ami de longue date Fonfon). Ce qui en fait forcément quelque chose d'excitant. Mais à quoi bon argumenter. Le punk-rock a toujours été lié au reggae.
Souvenez-vous : The Clash,The Ruts, Stiff Little Fingers, Basement 5, The Slits, Bad Brains… On ne compte plus les sémillants combos énervés qui ont su imposer leurs idées avec des rythmes jamaïcains plutôt que par leur excès de colère. Les Burning Heads explorent simplement et pleinement leur culture. Opposite n'est pas un caprice. Rien qu'une extension d'un univers musical. Il permettra au groupe de participer, entre autre, à des festivals dub ou electros, de proposer un plateau de 3 groupes en France pendant un mois (Le Punky Reggae Tour 2001) au succès remarquable. L'avant Taranto se traduit aussi par une série de concerts dans les Alpes avec deux groupes punks suédois (Satanic Surfers, Adhesive), une tournée de 15 jours en Italie, Sardaigne et Sicile, ainsi qu'un concert en juillet 2002 aux Deux Alpes, par 3400 mètres d'altitude, à midi, en plein été!
Avec ce 7ème album Taranto, les Burning Heads continuent d'explorer le punk rock de leurs origines, sans se répéter mais en peaufinant un style qu'ils connaissent bien. Résultat, 17 titres tantôt énergiques, tantôt mélodiques ou corrosifs, des textes qui reflètent le monde d'aujourd'hui, ou directement inspirés de films, articles, reportages, livres, etc... Taranto est une invitation au voyage, à la réflexion, c'est une observation et une critique de notre monde en décomposition : Nous ne voulons pas être les stars académiques de demain, fades et insipides, mais juste garder les yeux ouverts et les pieds sur terre. Burning Heads n'est pas un chemin de croix, le punk rock n'est pas que du bruit. On n'est pas des messies. Nous sommes juste là pour vous rappeler qu'on est pas duppe ! Sur cet album, il y a une plage CD rom et 4 vidéos, qui ne passeront jamais à la télé, car elles ne sont pas formatés, et n'auront jamais droit de citer. Qu'importe, de toutes façons, Marketing is Killing Art (album Taranto / Yelen Musiques-2003)
Bhass, le projet electro punk des Burning Heads et d'Alif Sound System verra le jour le 05 Avril 2004 chez Yelen Musiques et tournera dans la France cette même année. C'est la rencontre de deux écoles : la première vient des sound system de la rue et autres free parties, la deuxième est celle du punkrock sans concession et de l'énergie des concerts. Les deux formations se sont associées pour composer des chansons à partir de boucles jungles qui tournent à plus de 200 BPM. Les textes posés en Français, en Anglais, en Arabe, en Italien ou en phonétique sont soutenus par des guitares saturées et une basse jouée. Ce projet tire son inspiration de groupes ayant déjà tenté l'expérience mais en tentant de repousser plus loin les limites ou frontières régissant la musique, mais en gardant le meilleur de chacun.
2005, marque encore un tournant dans la carrière du groupe qui décide de quitter Sony pour monter son propre label Opposite Prod. La première sortie du label sera le split avec les UMFM, Incredible Rock Machine (oct. 05).
En 2006, sort Bad Time for Humankind le premier album autoproduit du groupe, qui acquiert ses lettres de noblesse avec son nouveau label et réseau de distribution Opposite Prod. Les 15 titres sont comme une bouffée d'air frais, bref tout ce qu'on attend de ce groupe qui continue d'évoluer dans son style désormais révélé, sans se répéter. La mélodie, les petits brûlots speeds et les vagues de guitares saturées sont au rendez-vous. Une tournée dans toute la France de 40 jours/40 concerts est aussi au point pour avril/mai 2006, où le groupe partage l'affiche avec quelques unes des meilleurs formations actuelles Française: Dirty Fonzy, Isp, The Pookies, Dead Pop Club, Ftx, Gravity Slaves, Condkoy...
Septembre 2007, les Burning enregistrent la suite d'Opposite (leur album punk reggae dub), Opposite 2 : un digipack de 13 titres, avec un tempo plus posé mais soutenu par une rythmique de basse se rapprochant des groupes dub punks actuels. Des rythmiques de guitares aux sons clairs, on enchaîne sur des refrains lourds et massifs, mais toujours en gardant le fil conducteur de l'album : un reggae teinté de punkrock, du dub qui aurait lorgné sur le hardcore. On pense à Sublime, The Ruts, Police, The Clash, Fugazi, mais aussi Hightone ou Guns of Brixton. Des textes simples et incisifs : I was wrong un constat d'échec personnel, Comrad une lettre ouverte à notre prochain président, Synaptic warfare référence à une ancienne star du hip hop Français avide de pouvoir, et Endless summer observation de notre monde en pleine décomposition. Composé pendant 6 mois, enregistré à la maison en mars 2007, le groupe est prêt à défendre cet album sur les routes de France et d'ailleurs.
Après une tournée Franco-européenne de 50 jours/50 concerts, après un petit voyage à la Réunion pour roder l'album, les Burning s'en retournent sur la route pour défendre cet album magistral, sans fausse dreadlocks, sans artifices, juste de la bonne humeur et le désir de rester proche des gens.
www.mypace.com/burningheads

KAP BAMBINO
Fameux duo electro-punk !... Né en octobre 2001 comme leur label Wwilko, Kap Bambino (Orion Bouvier et Caroline Martial), développe une musique électronique contemporaine, efficace et énergique. Basée sur des rythmiques riches et percutantes, des riffs enivrants et des lyrics déstructurés, leur musique échappe aux schémas du genre. Incontrôlable, elle est parfois pop et mélancolique, souvent écorchée vive, toujours agressive. Ils se veulent décalés et en marge du mouvement musical français actuel, tels des héritiers bâtards no-futur dévoués à la performance. Ils vivent tous leurs concerts, comme s'il s'agissait à chaque fois du dernier. En live, le tourbillon sonore Kap Bambino prend toute sa dimension: ludique, subtil, sauvage et sans compromis. Kap Bambino sert ainsi d'exutoire à leurs projets solo, respectivement Groupgris et Khima France.
www.myspace.com/kapbambino

DJ MARTIAL JESUS
Total Heaven Selector
www.myspace.com/totalheaven

PAF : 10€ - 8€ adh.