VENDREDI
11 MAI À
RUFFIAC (47) /
21H
– SALLE DES FÊTES
Staccato
présente avec le soutien de la Communauté de Communes des Coteaux
et Landes de Gascogne
CANNIBALE
(ROCK TROPICAL – BORN BAD RECORDS)
+
1ère partie : FRANCKY
GOES TO POINTE À
PITRE
(ZOUK NOISE – TOURS)
Encore
inconnus sur la carte du rock il y a peu, les Français de CANNIBALE
doivent leur nom au fait qu’ils pratiquent « une sorte de garage
réunionnais » où la moiteur tropicale du groove bouffe lentement
toutes les idées reçues sur ce que devrait être une sortie Born
Bad (des Blousons noirs écoutant Johnny, mais attendez, on va y
revenir). Si cannibalisme il y a sur « No Mercy of Love », c’est
donc plus en référence aux rythmes caribéens qu’on entend
parfois, ainsi qu’à ce psyché de cambrousse, qui font de ce
premier album une sorte d’anomalie au pays des 35 heures.
Pas
de silence chez Cannibale, et pour les agneaux, on en restera au bled
paumé où vivent les membres du groupe (un hameau en Normandie, 300
âmes vaches comprises). Plus que de bouffer des hommes, les mecs ont
jusque là plutôt rongé leur frein. Leur histoire, comme leur
musique, sort un peu des caciques : une rencontre au collège pour le
guitariste Manuel et le chanteur Nicolas (jusque là c’est
l’histoire de 99% des groupes de rock), sauf que les membres de
Cannibale ont un profil à la Frustration (ils ont dépassé la
quarantaine). Que s’est-il pendant vingt ans ? Les mecs y ont cru
dur comme une barre à mine, ont joué dans des tonnes de groupes pas
retenus au casting (Boloniaise, Amib, Kouyaté Neerman, Renza Bo,
Blast…). Après avoir gagné un tremplin Inrocks Labs avec leur
avant-dernier groupe (Bow Low) et sorti deux albums chez Because
Editions, les Normands décident finalement de créer Cannibale en
2016.
A
priori, le début de cette non carrière ne laissait pas présager de
ce qu’on peut aujourd’hui entendre sur « No Mercy Of Love », à
savoir un étonnant mélange entre cumbia, rythmes africains et rock
garage ; dit autrement, une sorte de chaînon manquant entre Fela
Kuti, les Doors et The Seeds. Pour se hisser sur le podium de la
gloire, Cannibale a finalement la bonne idée de sortir un tabouret
du placard puis de contacter JB de Born Bad. Après les récents «
The Quirky Lost Tapes » d’El Blaszcyk et du « Rhapsode » de
Forever Pavot – à qui Cannibale fait parfois penser – cet album
est une nouvelle preuve de l’ouverture d’esprit du label qui
confirme aussi la passion du patron pour les destins tordus. Qui
d’autre aurait pu miser sur une bande de quarantenaires aussi
blancs dans leurs origines qu’ils sont noirs à l’intérieur ? A
priori, personne. « Sortir notre album à plus de quarante balais,
ça nous fait bien marrer. Évidemment qu’on y croit toujours, on
fait que ça, ça nous maintient en vie ». Comme quoi, on peut se
nommer Cannibale et croire aux résurrections. texte
par Bester Lang (Gonzaï)
Formation
foutraque reconnue unanimement pour ses palmiers gonflables, ses
chemises qui brûlent les yeux et ses claquettes dépareillées, le
trio FRANCKY
GOES TO POINTE À PITRE
a réussi à construire un pont entre Chicago, Bamako et les Antilles
sans y avoir jamais foutu les pieds. Dépourvu de chant mais sûrement
pas de groove, le groupe convoque le malin lors de séances de limbo
sous Piña colada. Musicalement, on est sur du "heavy
coupé-décalé" intransigeant mâtiné de power-zouk
transcendantal. Dedans, on trouve du Pneu, des Friskies, du Mr
Protector et du Luis Francesco Arena. Bref de la poutre des Iles
Tourangelles.
VENDREDI
11 MAI – SALLE DES FÊTES à RUFFIAC
Entrée
sur place : 12 € plein tarif / 10€ tarif réduit / Gratuit pour
les moins de 12 ans